Réchauffement climatique oblige, le printemps est déjà là et avec lui la joie qui va avec. C’est Charles Trenet qui l’a dit, quand les hirondelles s’amènent y’ aurait de la joie dans l’air ! Pas si simple cependant. D’abord la joie ne se commande pas, ensuite quand on regarde autour de soi on éprouve quelques difficultés à en trouver, des sujets de joie. Les hirondelles sont en voie de disparition, l’actualité est morose, la politique est triste à mourir, le climat part en live, et toujours la pauvreté, les maladies, les conflits. Et puis il y a moi et moi et moi et moi… De ce côté-là et question joie, c’est un peu le désert. Bien sûr, il y a quelques oasis. Par exemple, la fête qu’on a eu il y a x jours ! Mais justement la joie commence à dater et l’euphorie a le chic de s’évaporer aussi sec !
Et puis au milieu de la morosité ambiante, retentit une parole de La parole « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète réjouissez-vous ! » Philippiens 4 :4
Passé le premier réflexe de mauvaise humeur par rapport à ce donneur de leçons (« mais pour qui il se prend celui-là ! ») on a quand même envie d’en savoir plus sur cette joie qui pourrait durer un peu plus que la normale.
L’auteur de cet appel à la joie s’appelle Paul (apôtre et écrivain de plusieurs livres du Nouveau Testament) et il n’a pas eu, comme on dit, la vie facile. Violence, isolement, mépris, je vous passe les détails. Mais donc, la joie dont il parle, ne semble pas dépendre des circonstances de sa vie ni de la conjoncture actuelle. Elle paraît être d’un autre ordre et pour cette raison même éveille notre intérêt. Comment vivre, à mon tour, cette joie qui se rit des circonstances ?
Le secret joyeux de Paul se trouve dans le lieu de cette joie : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ». La joie ne serait pas en nous-mêmes, mais bien en Dieu et en Lui seul. Le Psalmiste disait « Il y a abondance de joies devant ta face » (16:11). Pas devant la face du monde, ni sur le faciès des gens autour de moi, ni en face de moi quand je regarde un miroir. Elle est devant Lui, en Lui, en sa personne et dans la communion avec Lui.
Et cette même joie, dit Jésus à ses disciples alors qu’il sera arrêté dans quelques heures « Et cette joie, personne ne pourra vous la ravir » (Jean 16 :22) Oh, il y a bien des voleurs de joie qui arpentent nos villes et nos vies. On en a d’ailleurs fiché quelques-uns: l’inquiétude, le stress, le découragement, la pesanteur du quotidien, les conflits, pour ne citer qu’eux.
Mais la joie qui est dans le Seigneur, la joie dans la foi (Rom 15 :13), la joie de croire en Lui et de lui faire confiance pour le présent et pour l’avenir, personne ne peut nous la voler et ça c’est plutôt…réjouissant !
Eric van der Does